Décès du leader palestinien

La Tunisie et la cause palestinienne  Un soutien constant et inconditionnel

La presse Tunisie

12 Novembre 2004

 

La Tunisie a appris avec une grande tristesse et une profonde affliction la disparition du Président palestinien Yasser Arafat, décédé hier à l’aube, après une vie militante riche en sacrifices et en actes héroïques au cours de laquelle il est parvenu, grâce à un combat éprouvant et à une direction sage et judicieuse, à rassembler le peuple palestinien autour de l’Organisation de libération de la Palestine dont Abou Ammar était le fondateur de la première formation, «Le Mouvement Fath», qui a porté le flambeau de la lutte du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits nationaux.

La Tunisie a proclamé, en cette douloureuse circonstance, trois jours de deuil. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a souligné dans un message de condoléances adressé au président du Conseil législatif palestinien, président par intérim de l’Autorité nationale palestinienne, les qualités du grand disparu : «un frère très cher et un grand leader auquel m’unissaient depuis de longues années des liens solides de fraternité, de cordialité et de concertation continue au service du peuple palestinien frère et qui incarnait la fidélité aux principes, le dévouement à la cause et aux droits de son peuple et l’engagement pour la consolidation des liens de fraternité et d’affection entre les deux peuples frères de Tunisie et de Palestine.»

De par l’attachement constant de la Tunisie à la légalité internationale, aux droits et à la dignité de l’homme, et de par son soutien aux causes de droit et de justice, le Président Zine El Abidine Ben Ali a fait de la cause palestinienne sa cause personnelle et s’est employé à la défendre dans toutes les instances internationales et lors de ses rencontres avec les dirigeants des pays amis.

L’Histoire retiendra que la Tunisie a veillé, tout au long des années difficiles ayant suivi le départ des frères palestiniens du Liban, en 1982, à la suite de l’invasion israélienne, à préserver et à respecter l’indépendance de la décision palestinienne, en affirmant son soutien constant et inconditionnel à la cause du peuple palestinien et en reconnaissant l’Etat palestinien depuis l’annonce de sa création par le Conseil national palestinien, en 1988.

C’est également la Tunisie qui a abrité les premiers contacts officiels entre les Palestiniens et l’administration américaine, contacts qui ont débouché sur des négociations directes, préparant ainsi la plateforme solide des négociations de paix.

La Tunisie a, par la suite, appuyé ces négociations qui ont abouti aux accords d’Oslo conclus entre les Palestiniens et les Israéliens en 1993 et qui ont permis à Abou Ammar de regagner les territoires palestiniens.

Mobilisation constante de la sympathie de la communauté internationale

En accueillant le leader défunt Abou Ammar, la direction palestinienne et les fils des combattants palestiniens, douze années durant, la Tunisie a joué un rôle actif dans la mobilisation de la sympathie de la communauté internationale et de son soutien à la lutte légitime du peuple palestinien pour le recouvrement de l’intégralité de ses droits.

Dans toutes les instances internationales et onusiennes et à toutes les circonstances politiques, le Président Zine El Abidine Ben Ali a été le porte-voix du peuple palestinien et de ses souffrances et le défenseur de ses droits légitimes. Il ne cesse de souligner que la paix au Moyen-Orient est tributaire du recouvrement par le peuple palestinien de la plénitude de ses droits légitimes et de l’engagement d’Israël à respecter les résolutions pertinentes des Nations unies.

Le Président de la République a été, par ailleurs, le premier à appeler à la garantie d’une protection internationale au peuple palestinien, face aux revirements israéliens et à son non-respect des engagements pris dans ce domaine.

La Tunisie a fait de la défense du peuple palestinien une constante fondamentale de sa diplomatie. La cause palestinienne a toujours été au cœur des préoccupations de la Tunisie, compte tenu des graves dangers qu’elle fait peser sur la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et dans le monde, en particulier face à l’escalade de la tension et de la violence dans la région et à la poursuite des agressions israéliennes qui occasionnent tous les jours davantage de destructions et de victimes innocentes parmi les enfants du peuple palestinien.

Le sommet arabe réuni en mars dernier à Tunis a été pour le Président Zine El Abidine Ben Ali une occasion renouvelée de réaffirmer l’attachement de la Tunisie à la légalité internationale et à la paix en tant que choix stratégique nécessitant l’intensification des initiatives et des efforts auprès de l’ONU et des parties influentes, afin qu’elles assument leur responsabilité entière dans la dynamisation de la feuille de route et la réalisation d’un règlement juste, global et durable du conflit arabo-israélien. (TAP)